Découvrez Avigal AMAR TUILLIER, formatrice PedagoJ sur les troubles dys dont la dyspraxie et la dysphasie.
Qui est Avigal AMAR TUILLIER ?
“Aujourd’hui, outre la production de ressources adaptées pour le monde de l’éducation, je partage mon temps entre mes enfants – deux dys sur trois – et mes élèves en Ulis-collège. Enseignante spécialisée à Paris dans un établissement public, auteur d’ouvrages spécialisés, productrice de ressources pédagogiques adaptées et formatrice, je fais le pari qu’il est possible pour des enfants atteints de troubles dys mais aussi d’autisme ou de trisomie 21 d’apprendre et d’obtenir des diplômes.”
- Enseignante en ulis-collège à Paris (20è)
- Directrice éditoriale de l’association CogniTICE
- Créatrice de la ressource dedys.fr pour élèves dyscalculiques
- Experte en accessibilité chez Tralalere, producteur de ressources numériques éducatives
- Diplômée d’un DEA en philosophie à la Sorbonne-Paris I et titulaire d’un master 2 en sciences cognitives appliquées au multimédia, à l’université Louis Lumière Lyon II
- Autrice de plusieurs livres spécialisés sur les troubles cognitifs et les troubles de l’apprentissage (troubles dys, autisme) chez La Découverte en 2004 et d’une BD éducative « Vinz et Lou sur Internet » adaptée aux enfants dyslexiques en 2016 chez Tralalere-Tom Pousse éditions
Bibliographie :
- 1.Mon bébé est perturbé. Les troubles de la relation parents-bébé, Avigal Amar Tuillier (Auteur) Yves Contejean Tome 1 Paru en avril 2004 Guide (broché)
- 2.Mon enfant souffre de problèmes psychologiques, Avigal Amar Tuillier (Auteur) Pierre Sadoul Tome 2 Guide pratique Paru en avril 2004 Guide (broché)
- 3.Mon enfant souffre de troubles du langage et de l’apprentissage, Avigal Amar Tuillier (Auteur) Renée Cheminal Tome 3 Paru en avril 2004 Guide (broché)
- 4.Mon enfant souffre de troubles du développement, Avigal Amar Tuillier (Auteur) Charles Aussilloux (Préface) Amaria Baghdadli Tome 4 Guide pratique Paru en avril 2004 Guide (broché)
- 5.Vinz et Lou sur internet; Avigal Amar Tuillier (Auteur) Tralalere Paru le 9 novembre 2016 broché
Formation continue d’Avigal AMAR TUILLIER :
- Formations DARFOR sur les élèves à besoins particuliers et l’utilisation du numérique dans l’enseignement spécialisé
- 2019 : Conférences et ateliers au salon LUDOVIA : Twictée et Pix
- 2020 : Formation sur l’enseignement hybride
- 2020 : Conférences DARFOR sur l’enseignement inclusif
Auto-formation d’Avigal AMAR TUILLIER :
Dans le cadre du projet Dedys, donc une version O est en ligne, j’ai mis en place un comité scientifique auquel participe, Charles Tijus, enseignant-chercheur, professeur de sciences cognitives, directeur du laboratoire Lutin Userlab, cité des sciences et de l’industrie, Florence Allaire, neuropsychologue, intervenante au centre médical Ladapt, enseignante à l’ISRP Institut de Formation en Psychomotricité, Yasmina Liassine-Touron, professeur de mathématiques dans un collège privé, pour élèves porteur de handicaps, Axelle Desaint référente handicap et directrice éditoriale chez Tralalere (producteur de ressources numérique).
Nous nous réunissons régulièrement pour traiter d’un sujet. M. Tijus me convie aux conférences données par son laboratoire, en compagnie d’étudiants doctorants. Je suis également invitée chaque semaine aux réunions internes (formation autour d’un thème chaque semaine) instaurées le lundi matin chez Tralalere pour l’ensemble de ses employés et collaborateurs.
” Comment apprend-t-on ? Cette question m’a toujours fascinée. Comment crée-t-on, écrit-on ? Comment font donc les génies créatifs ? Par quels procédés trouvent-ils l’inspiration ? Quels sont les fonctionnements cognitifs à l’œuvre ? Conscients ou préconscients ? Ces questions m’ont taraudé lors de mes études de philosophie à la Sorbonne.Elles ont persisté à m’occuper encore alors que j’étais journaliste, spécialisée dans les questions de santé et de handicap. De quoi est faite notre raison, notre entendement ? Que se passe-t-il dans notre cerveau quand une idée lumineuse nous apparaît ? Quand nous comprenons enfin un problème mathématique complexe ? Sommes-nous tous intelligents ?
Un enfant ne sachant ni lire, ni écrire, ni compter
Cette question enfin m’est revenue en boomerang alors que mon fils aîné entrait au CP. Pourquoi mon petit garçon de six ans, si pétillant, si pertinent, dixit la directrice de maternelle qui l’appelait « l’intello », cet enfant au verbe si précis, ne pouvait-il apprendre ni à lire, ni à écrire, ni à compter ? Pourquoi était-il si sévèrement en échec ? Au point de ne plus vouloir se rendre en classe. Au point de fuir à la vue de la maîtresse courroucée et venue le chercher. Entré plein d’espoir à la grande école, il tremblait à peine quelques mois plus tard, sur le porche, incapable de franchir la porte, à moins d’y être contraints par quatre personnes. Hurlant. Mon fils n’a appris ni à lire, ni à compter, ni à écrire cette fameuse année de cours élémentaire. Nous étions en 2010. Il avait six ans et le verdict de l’école est tombé. « Que voulait-vous qu’on en fasse ? » m’a dit la maîtresse courroucée.
Début de ma bataille
Etablir un diagnostic. Trouble de l’attention, dysgraphie, dyslexie sévère, troubles neurovisuels. Passer en commission pour refuser le redoublement. Obtenir une reconnaissance de handicap à la MDPH, une aide humaine individuel (AESH) et le fameux passage en CE1. Lui apprendre patiemment à se servir d’un ordinateur, lui adapter tous ses manuels grâce à une application en ligne « les cahiers fantastiques ». Trouver de l’aide sur les forums de parents (formidables). Lire beaucoup. Echanger avec des professionnels au sujet des troubles dys – rééducateurs (orthophonistes, psychomotricien, ergothérapeute) et neurospychologue. Comprendre le handicap, proposer des alternatives pour que mon petit bonhomme continue d’apprendre (ordinateur en classe), devienne lecteur (audio) et retrouve joie de vivre et assurance.
L’enfant « qui ne savait rien faire » est aujourd’hui en première générale
La réussite fut au bout du chemin. Le début d’une nouvelle aventure. Après avoir accompagné dans une école élémentaire innovante trois enfants dyspraxiques, je suis partie à Lyon suivre un M2 en sciences cognitives appliquée au multimédia. Objectif mieux comprendre les troubles dys et adapter des ressources pédagogiques grâce au numérique, proposer de nouveaux outils. Après Lyon, ce fut une rencontre exceptionnelle avec Tralalere, producteur de contenus éducatifs et pédagogiques. Imaginer des supports innovants pour mieux comprendre un texte – dysphasie. Produire des outils d’aide au déchiffrage – dyslexie. Puis la création de mon association Cognitice, en partenariat avec Tralalere, afin de porter le projet Dedys, une ressource numérique gratuite pour les enfants troublés par le monde mouvant des nombres – dyscalculie mais aussi dyspraxie.
Un handicap n’empêche pas d’apprendre
Aujourd’hui, outre la production de ressources adaptées pour le monde de l’éducation, je partage mon temps entre mes enfants – deux dys sur trois – et mes élèves en Ulis-collège. Enseignante spécialisée à Paris dans un établissement public, auteur d’ouvrages spécialisés, productrice de ressources pédagogiques adaptées et formatrice, je fais le pari qu’il est possible pour des enfants atteints de troubles dys mais aussi d’autisme ou de trisomie 21 d’apprendre et d’obtenir des diplômes. Ici un élève très dyslexique décroche un bac scientifique, ici c’est un élève autiste qui empoche un bac professionnel ou une jeune fille dyspraxique un CAP Cuisine. Là, un garçon tout aussi dyspraxique en terminale technologique et là, contre toute attente, une jeune fille trisomique en première année de BTS. Ces exemples existent. Mais combien d’autres parcours, douloureux, ponctués d’échecs parce que l’école a refusé d’y croire.
Soutenons la loi de 2005
On peut réussir sans diplôme mais la blessure est là. Loin de jeter la pierre aux enseignants – beaucoup sont exemplaires – je milite pour mieux comprendre ces troubles qui empêchent d’apprendre. Je milite pour mieux les faire connaître et mieux les contourner. Une loi formidable – la loi de 2005 que certains attaquent régulièrement – permet de lutter contre cette inégalité de principe. Un élève dys, un élève avec handicap est un élève comme les autres. Une fois son handicap compensé. Ainsi prescrit la loi de 2005.Soutenons-la, faisons-la vivre. Au quotidien. A l’école. Mais aussi dans les esprits.”